L'opération combine la diminution de l’ingestion des aliments (comme les gastroplasties) à une diminution de leur réabsorption au niveau de l’intestin grêle.
En fonction de la grandeur du réservoir gastrique créé, la caractère restrictif de l’opération est plus ou moins prononcé.
Le court-circuit d’une partie de l’intestin grêle entraîne donc une diminution de la réabsorption des aliments et surtout des graisses avec, en corollaire, une augmentation de la production de selles riches en graisses. Au plus le court-circuit intestinal est important, au plus les selles émises sont abondantes et parfois diarrhéiques.
Cette intervention chirurgicale se réalise classiquement par voie cœlioscopique
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. Une petite poche gastrique est créée par agrafage. Sur cette poche est suturée une portion de l’intestin grêle de telle sorte qu’environ 1m d’intestin soit court-circuitée et ne reçoive plus d’aliments.
. Cette intervention est essentiellement restrictive car elle limite la quantité des aliments qui entrent dans l’estomac (la poche gastrique a environ 40ml de capacité comme dans les gastroplasties).
Le côté malabsorptif est moindre. L'intestin est sectionné à environ 50cm (*) de son origine. Cette portion d'intestin est appelée "l'anse biliaire". La portion d'intestin suturée au réservoir gastrique et recevant uniquement les aliments mesure entre 1m et 1.50m de longueur. (**) et est appelée "l'anse alimentaire".
L'effet malabsorptif de l'opération sera fonction de la longueur de ce segment intestinal (**).
. L’intervention est classiquement réalisée par voie cœlioscopique mais est techniquement plus difficile qu’une gastroplastie. La durée opératoire avoisine 2 heures.
. Les complications post-opératoires immédiates y sont donc plus fréquentes et plus sévères (fistules, abcès, péritonites)
. Le principal effet secondaire est le « Dumping Syndrome » : l’irruption brutale et rapide d’aliments sucrés dans l’intestin grêle peut provoquent nausées, crampes, sueurs et diarrhée survenant quelques minutes après ce type de repas. La suppression de repas sucrés peut diminuer fortement ces symptômes. La manifestation de ce syndrome n'est cependant pas aussi fréquente que l'on pourrait s'y attendre.
Cette intervention a également un inconvénient: le reste de l'estomac ainsi que les voies biliaires ne sont plus accessibles à une investigation endoscopique.
La perte de poids moyenne correspond également à une perte de 70 à 100% de l’excès pondéral au bout de 12 à 16 mois et se maintiendrait entre 60 et 80% au bout de cinq ans.
Cette technique impose au patient la prise de compléments vitaminés, de calcium et de zinc.